La retouche et le montage photographique - une pratique aussi ancienne que l’invention de la photographie - sont l’objet de nombreux débats depuis l’avènement du numérique. Sous le régime de l’argentique, la fabrication des images n’était plus guère discutée : les canaux de production traditionnels avaient fini par sceller le mythe de l’intangibilité d’une « vérité photographique ». La démocratisation des logiciels de retouche a rapidement bousculé les certitudes et remis en actualité la problématique du statut des images. J’ai beaucoup parlé de cela sur Mots d’images, mon blog, maintenant arrêté mais toujours consultable. Je considère que la retouche et le montage - du moins s’ils sont affichés comme tels - permettent de créer des images fécondes.

Les paysages m’ont toujours stimulés. De réaliser des images composées de fragments de paysages est pour moi un moyen de créer des contrées fertiles, d’en changer la perspective, de bousculer des certitudes. Domestiquer les nuages, qui n’en a pas rêvé ? Le fait que mes paysages soient composés de vrais morceaux de photographies leur donne un pouvoir de stupeur qu’ils n’auraient pas s’ils étaient peints. Quelques fois, des contours géométriques tentent vainement de réorganiser les formes libres de la nature. Ils ne font que souligner la vanité de nos tentatives de refaire le monde.

Au bénéfice d’une formation de base de graphiste (CFC dual à la Kunstgewerbeschule de Bâle) j’ai pratiqué de nombreuses activités, toujours en relation avec les images : graphisme, illustration, peinture, retouche et montage photo, webdesign, etc. Vous trouverez un panorama complet de mes travaux sur mon site illustrateur.ch

Après avoir résidé de nombreuses années à Lausanne, je vis maintenant à Delémont, la ville où j’ai passé mon enfance et une partie de ma jeunesse.

Béat Brüsch

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